Publié le 19 avril 2016 — Mis à jour le
Le constat est saisissant mais pas surprenant. D’après les chiffres de « l’assurance maladie – Risques professionnels » publiés en 2020 1 salarié sur 18 est victime d'un accident du travail par an, soit 1 accident du travail toutes les 2 minutes.
Sur le total des accidents de travail liés au secteur du BTP, 19% se sont révélés être mortel. Ce chiffre illustre la très forte dangerosité du secteur et la nécessité de mettre en place des mesures de précaution afin d’abaisser ce nombre.
Selon la même étude réalisée par l'assurance maladie, il existe trois causes principales à l’origine des accidents du travail :
Pour limiter vos accidents du travail il est également obligatoire de mettre en place un PPSPS, obligatoire dans le code du travail.
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Dans son étude, l’INRS distingue 3 principales sources d’accidents du travail :
La manutention manuelle reste la première cause d’accidents (un accident sur deux) dans le BTP. Elle se produit sur l’ensemble des types d’ouvrage. Sont concernés par ces accidents, la manutention de charges comme les banches, les poutres, panneaux, qui provoquent généralement des douleurs de dos, des contusions ou des chutes.
Afin de limiter les accidents, il est essentiel de :
Les chutes sont essentiellement dû aux échafaudages, échelles ou d’une nacelles lors de la réalisation de travaux en hauteur. Elle représente la 2ème source d’accidents mortels après ceux de la circulation, il est donc essentiel d’adopter de bonnes pratiques, parmi lesquelles :
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La chute plain-pied est provoquée par un déséquilibre, un faux pas, un trébuchement. Cette chute peut se produire si le sol est glissant ou déformé ou si l’obstacle n’a pas été perçu. De même, les conditions météorologiques sont également la cause de multiples accidents du travail. En clair, le danger de l’accident dépend de l’environnement dans lequel la chute va avoir lieu.
La chute de l'engin peut également blesser l'opérateur. Par exemple la surcharge d'un chariot à mât vertical peut entrainer sa chute.
Les chutes peuvent également être importantes si l'opérateur, lorsqu'il travaille dans une nacelle articulée (ou tout autre nacelle), n'est pas attaché au moyen d'un harnais. Il est donc primordial de mettre à disposition des ouvriers tous les dispositifs de sécurité nécessaire.
Concernant la mise en application des mesures préventives, un supplément d’information est disponible sur le site de l’INRS ou en téléchargement. Par exemple, il est important que les ouvriers prennent une pause afin qu'ils puissent se ressourcer. Ces pauses peuvent notamment être prise dans des bungalows de chantier.
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Les accidents surviennent sur l’ensemble des chantiers. Les risques sont une coupure ou une piqûre qui peuvent provoquer des troubles musculosquelettiques. Considérés à tort comme peu dangereux, les éclats de métal, les projections de particules, etc. causent de nombreux accidents. Certaines dispositions doivent être prises :
Pour obtenir davantage d’informations sur la prévention des risques, vous pouvez télécharger la documentation publiée par l’organisme fp2e.
Le document unique (le DU ou le DUER) est un outil d’évaluation des risques qui a deux principaux objectifs : cartographier les risques et établir un plan d’action afin d’améliorer la sécurité sur les chantiers. En clair, il s’agit d’identifier, d’analyser et de hiérarchiser les risques.
Il existe un nombre important d’outils permettant à l’entreprise de rédiger le document unique. Ainsi, la CRAM (Caisse Régionale d’Assurance Maladie) recommande d’utiliser un outil d’aide à l’évaluation adapté à l’activité de l’entreprise.
Ce mémento prévention recense toutes les bonnes pratiques à adopter sur un chantier ou celles à éviter pour limiter le risque d’apparition d’un accident.
Vous retrouverez une analyse des accidents effectuée par l’INRS à partir de la base de données EPICEA. L’étude très complète permet de rendre compte de la répartition des accidents selon le type d’activité (bâtiment, travaux publics ou mixtes), sur la nature et le type d’accidents ainsi que les causes de ces derniers (défaillance de matériel, état du support, les conditions météorologiques, une conception du travail défectueuse, etc…)
"Scènes de chantiers ordinaires" a pour principaux mots d’ordre : prévention des accidents du travail à travers l’anticipation et l’organisation. Il coûte 100€ et pour vous le procurer, il suffit d’envoyer un mail à service.diffusion@inrs.fr.
L’Organisme Professionnel Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics propose des missions de « conseil, formation et information […] pour aider les entreprises dans leur démarche de prévention ».
Dans sa démarche de prévenir les accidents du travail, l’OPPBTP a mis un place un système d’aides financières, en subventionnant une partie des dépenses (pourcentage ajusté au montant de la dépense) qui permet de lutter contre les chutes en hauteur (nacelle élévatrice, protection de baies et trémies, tour d’accès). Par exemple, si le matériel coute 5 000€, l’OPPBTP vous donnera une subvention de 2 500€.
Précision importante : pour avoir accès à ces subventions, il faut être adhérent de l’association et être une entreprise de moins de 150 salariés.
Investir dans la prévention par l’achat de matériel peut se révéler économiquement très rentable. C’est en tout cas, l’un des enseignements de l’étude de l’OPPBTP à travers le cas de 101 entreprises étudiées. D’après cette dernière, 1€ investi rapporterait en moyenne 2€19 (ce chiffre peut monter à 3€11 pour les TPE). De même, le payback moyen (temps requis pour couvrir le montant de l’investissement) serait d’une année et demie alors que l’investissement s’étale sur 5 ans.
L’assurance Maladie peut octroyer une subvention pour l’achat de matériels visant à prémunir les troubles musculosquelettiques. Ainsi, toute entreprise éligible peut recevoir une subvention égale à 70% du coût de l’achat. A noter également que l’aide est plafonnée à 25 000€.
Pour les plus téméraires quelques images d’accidents imminents, à ne pas imiter bien entendu !
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