Publié le 16 octobre 2019 — Mis à jour le
Bien choisir son assurance professionnelle peut devenir un véritable casse-tête. Un engin, servant à la fois d’instrument de travail et de véhicule, doit être couvert de façon spécifique et l’assurer est indispensable.
Comment s’y retrouver parmi toutes les conditions lorsque l’on loue du matériel ? Quelle assurance professionnelle choisir pour être bien couvert ?
Locataires d’engins, lisez attentivement notre article pour faire le tri dans les différentes offres et garanties !
Recevez votre devis assurance engins de chantier
Pour certains, les contrats d’assurance s’apparentent à de grands sacs de noeuds, que nous allons tenter de démêler !
Un professionnel utilisant un engin de chantier peut être confronté à 2 grands types de dommages :
Ces risques sont couverts par des garanties distinctes, pouvant relever d'un même contrat d'assurance ou bien de contrats distincts.
Pour indemniser un tiers victime d'un sinistre
Un professionnel peut causer des dommages à un tiers durant l’exercice de son activité : dommages corporels (accident d'un ouvrir, d'un passant…), matériels (effondrement d'un mur) ou immatériels (perte financière pour celui qui subit le sinistre).
Dans tous les cas, la responsabilité de l'entreprise à l'origine du sinistre est engagée. Elle a donc une obligation de réparation à l'encontre des victimes.
Les professionnels utilisant des engins doivent donc être tout particulièrement vigilants à être bien couverts en matière de responsabilité civile.
La particularité d'un engin est que, le plus souvent, il dispose d'une capacité à se déplacer sur route : il est alors nécessaire pour l'entreprise qui l'utilise d'être assurée à la fois pour sa responsabilité civile professionnelle exploitation et pour sa responsabilité civile circulation.
Tout véhicule terrestre à moteur, amené à circuler sur une route, doit être couvert par une assurance de responsabilité civile circulation, ou "RC Auto" (obligatoire depuis la loi Badinter de 1985).
Elle permet d'indemniser un tiers victime d'un accident de circulation, qu'il soit piéton, cycliste, conducteur d'un autre véhicule, propriétaire d'un bâtiment endommagé par la machine…
De même, dès lors qu'ils circulent, les engins automoteurs tels que bulldozers, pelles mécaniques, engins de levage, chariots élévateurs, les chariots télescopiques, les nacelles élévatrices ou encore transpalettes sont soumis à une obligation d'assurance en matière de RC circulation.
Le champ d'application de cette RC auto est bien précis : elle ne couvre pas un véhicule à l'arrêt et lorsque le véhicule est utilisé dans sa fonction d'outil.
Pour les engins de chantier, la RC circulation ne concerne et ne couvre que les déplacements, par exemple, jusqu'à un chantier, entre 2 chantiers ou jusqu'à un atelier de réparation…
Elle concerne l’utilisation d’un engin en tant qu’outil de travail, sa fonction principale. En cas de dommages causés à un tiers lors de l’utilisation de la machine sur un chantier, c'est alors l’assurance de responsabilité civile exploitation qui entre en jeu.
Destinée à assurer le professionnel qui utilise la machine, elle va permettre de couvrir, par exemple, un accident avec un ouvrier, blessé par une pelleteuse, les dégâts provoqués par la chute d'un arbre accidentellement déraciné par un engin de travaux en hauteur comme la nacelle toucan, ou encore la détérioration accidentelle d'une canalisation causé par exemple par une mini-pelle.
Un accident sur la voie publique avec un véhicule, provoqué par une chargeuse se déplaçant alors qu'elle transporte de la terre, relèvera également de la RC exploitation (et non de la RC auto), car la machine est alors considérée comme étant en travail.
Pour protéger ses investissements et son outil de travail.
Les assurances de dommages ont, d'une manière générale, vocation à couvrir les sinistres qui touchent les biens et équipements d’une entreprise : locaux professionnels, équipements informatiques, engins…
En matière de matériels de chantier, il est important de disposer d'une couverture spécifique souvent appelée assurance bris de machine. Ce type d'assurance garantit les engins et les matériels de chantier contre les dommages accidentels pouvant survenir lorsqu'ils sont en activité, en stationnement, pendant leur transport et pendant les opérations de chargement et de déchargement.
La location de machines comme les nacelles articulées ou bien les chargeuses, peuvent être abîmé lors d'un déchargement.
Au travers de garanties plus ou moins étendues selon les assureurs et éventuellement d'options complémentaires, ce type de contrat permet de couvrir le bris interne et externe résultant, par exemple, d'un renversement de l'engin, d'une collision, d'une casse, d'un incendie, d'un acte de vandalisme ou de malveillance, d'une négligence d'utilisation, d'une tempête…
Même s'il ne s'agit plus de bris ou casse, ce type de contrat d'assurance peut également couvrir, via une garantie appropriée, le vol et les tentatives de vol de matériel.
L'assurance bris de machine n'est pas obligatoire, mais fortement recommandée, compte tenu du montant de l'investissement que représente un engin de chantier. Concrètement, en ayant l'assurance de pouvoir être indemnisée pour réparer ou remplacer son matériel en cas de sinistre, l'entreprise limite le risque de se voir privée de son outil de travail et de devoir faire face à un coup dur financier.
Attention cependant, certaines causes de détériorations sont exclues de cette assurance et n’entraînent pas de dédommagement.
Mieux vaut les connaître (chaque contrat est spécifique, nous citons ici des généralités qui ne s'appliqueront pas forcément au contrat de chacun) :
Aux garanties de base, s'ajoutent souvent, selon les assureurs et les besoins de l'assuré, différentes garanties facultatives. Nous avons listé les principales pour vous :
Si vous mettez en location votre matériel de BTP, attention à ne pas confondre le vol (votre client se fait voler la machine) et la non restitution (votre client ne vous restitue pas la machine). Être assuré contre le vol ne vous garantit pas une protection en cas de non restitution ;
Les clauses dans un contrat d’assurance peuvent être nombreuses et diffèrent selon les assureurs. Dans le cadre de la location d’engins de chantier, que cela soit la location de nacelles, chariot élévateur ou mini-grue araignée, il est primordial d’y prêter une attention particulière, afin de connaître les conditions dans lesquelles vous êtes couvert ou non. En général, les principales exclusions sont :
Bien entendu, le refus de prise en charge d'un sinistre par l'assureur doit être justifié et il appartient à l'assureur de démontrer qu'il y a un lien indiscutable entre une faute commise par l'assuré et le sinistre qui aurait pu en résulter.
Ainsi, si un professionnel conduit une machine sans CACES et que la machine est victime d'une panne sans rapport avec la conduite, l'assureur ne peut justifier un refus de prise en charge de la panne si celle-ci est couverte par le contrat d'assurance.
Dans un autre domaine, les entreprises propriétaires et utilisatrices d'engins vérifieront également si elles sont couvertes en cas de réquisition de services. En cas de neige, après une tempête, ou un événement climatique exceptionnel, il peut arriver que les autorités publiques réquisitionnent momentanément des entreprises de BTP et leur matériel : il est alors essentiel pour ces entreprises de vérifier que leur matériel reste couvert par leur contrat d'assurance dans ce type de situation (ce qui n'est pas le cas, par défaut, pour les contrats de la majorité des assureurs).
Certaines spécificités sont à prendre en compte pour être correctement indemnisé :
- Souscrire à un contrat d’assurance qui vous apporte les garanties listées ci-avant pour le matériel pris en location. Une option à privilégier lorsque vous louez plusieurs fois par an.
- Être votre propre assureur. Dans ce cas, vous devez avoir l’accord du loueur et être suffisamment puissant financièrement pour faire face à un sinistre.
- Souscrire à la « renonciation à recours » proposée par le loueur, qui s’engage alors à ne pas exercer de recours contre vous en cas de dommage au matériel. Cette clause dans le contrat de location, qui entraîne un surcoût, doit être rédigée correctement de façon à protéger la machine, en particulier si vous n’êtes pas assuré pour les engins de locationAssurer correctement ses engins et connaître parfaitement les clauses des contrats d’assurance change tout, lorsque l’on est confronté à un sinistre. Une multitude d’assureurs proposent tout autant de contrats et de garanties. Il est donc préférable de bien se renseigner et de comparer différentes offres avant de faire son choix.
Dans ce domaine, privilégiez les assureurs offrant une véritable expertise métier, connus du secteur et fiables. Une compagnie comme SMABTP est une référence depuis sa création il y a 160 ans. C'est aujourd'hui le premier assureur des professionnels de la construction et de l'immobilier.
Recevez un devis assurance avec nos accords SMA
Les professionnels du BTP sont soumis à des risques, c’est pour cela que certaines assurances sont obligatoires. Il existe également d’autres types d’assurances, non-obligatoires, qui permettent davantage de protéger les professionnels lors de la réalisation de leurs missions.
La loi impose aux entreprises du BTP de souscrire à divers assurances.
Aussi appelée responsabilité civile décennale, cette garantie a été mise en place par la loi Spinetta du 4 janvier 1978. Cette assurance professionnelle est obligatoire pour toutes les entreprises professionnelles du BTP. En effet selon l’article L241-1 du code des assurances, la loi impose aux constructeurs, réalisant des travaux dans le neuf ou dans la rénovation, de souscrire à une responsabilité civile décennale. Celle-ci est souscrite avant le commencement du chantier et est valable 10 ans à compter du jour de la réception des travaux.
La garantie décennale permet la protection des professionnels de la construction dans le cas où des dommages surviendraient sur l’ouvrage après la livraison du chantier, pour une durée de 10 ans. Le plafond de la garantie ne peut être supérieur à 150 000 000€ et la franchise varie selon les contrats.
Également appelée garantie biennale, elle couvre les défauts nuisant au fonctionnement de l’ouvrage sur une période de 2 ans à partir de la réception des travaux.
Il est alors obligatoire de réparer les défauts provenant du fonctionnement de l’ouvrage pendant deux ans suivant sa réalisation. Cela concerne notamment : les canalisations, les tuyauteries, les revêtements, les portes et fenêtres.
Il existe néanmoins deux cas où la garantie de bon fonctionnement n’est pas concernée :
Les professionnels du BTP doivent également souscrire à une garantie de parfait achèvement. Cette garantie est définie par l’article 1792-6, alinéa 2, du Code Civil :
« La garantie de parfait achèvement, à laquelle l’entrepreneur est tenu pendant un délai d’un an, à compter de la réception, s’étend à la réparation de tous les désordres signalés par le maître de l’ouvrage, soit au moyen de réserves mentionnées au procès-verbal de réception, soit par voie de notification écrite pour ceux révélés postérieurement à la réception. »
Cette garantie est ainsi valable 1 an après la date de réception du chantier. Les professionnels du BTP ont alors l’obligation de réaliser toutes les réparations liées aux travaux pendant un an après leur finalisation.
Elle prend en compte n’importe quels dommages quelle qu’en soit leur nature, leur nombre et leur importance. Le réalisateur doit alors les réparer, autrement l’ouvrage ne sera pas conforme avec ce qui était initialement prévu dans le contrat.
À noter que la garantie de parfait achèvement ne peut pas s’appliquer aux dommages résultant de l’usage ou de l’usure normale de l’ouvrage, dus à un mauvais entretien de la part du client.
Cette assurance garantit l’ouvrage sans rechercher la responsabilité des constructeurs qui sont intervenus sur le chantier de construction.
Elle peut être utilisée à condition que l’ouvrage soit en présence d’un dommage décennal survenu après la réception du chantier. Cette assurance doit donc être souscrite avant le début des travaux.
Cette garantie est accordée pour 10 ans et démarre au lendemain de l’expiration de la garantie de parfait achèvement (valable 1 an). Elle prend en charge le montant total des réparations nécessaires pour remettre en état l’ouvrage dans la limite du coût total de la construction (TVA incluse). Ces dommages peuvent notamment concerner la solidité de l’ouvrage ou des éléments d'équipement indissociables.
Ces assurances permettent de protéger des professionnels du bâtiment en plus des assurances obligatoires.
La responsabilité civile professionnelle permet de couvrir l’entreprise, que le dommage soit occasionné par vous-même, l’un de vos salariés, ou qu’il soit dû à vos locaux, équipements, machines, outillages ou tout objet appartenant à votre entreprise. Elle couvre également les préjudices qui ont été causés pendant ou après la réception du chantier. Un lien doit être établi entre le dommage et les faits pour que la responsabilité civile puisse être mise en œuvre (inondation par exemple).
Cette assurance permet aux entreprises du BTP d'être complètement protégées sans avoir à multiplier les contrats. Elle couvre les biens mobiliers et immobiliers, les marchandises/ matériels de l’entreprise, les données informatiques… qui pourraient être endommagés par des risques de vandalisme, d’incendie, de dégât des eaux ou encore de vol. Cette assurance permet ainsi d’assurer la pérennité de l’entreprise.
Cette assurance intervient lorsqu’un sinistre comme : un incendie ou un dégât survient entrainant une baisse ou encore une absence de chiffres d’affaires. En effet, lorsque que le professionnel du bâtiment se retrouve dans une situation d’absence d’activité, il ne sera plus en mesure de pouvoir payer ses fournisseurs, de rembourser ses crédits, payer ses ouvriers… Cette assurance couvre donc le professionnel au détour d’une indemnité correspondant à la marge brute d’exploitation de l’entreprise.
Lorsque les équipes se rendent sur les chantiers avec un véhicule et du matériel de chantier, il est important de disposer d’une assurance automobile professionnelle. Elle permet de couvrir tous les dommages corporels ou liés aux événements climatiques étant défavorables pour le véhicule.
Les assurances permettent d’assurer la pérennité de votre entreprise. En effet, qu'elles soient obligatoires ou non, celles-ci vous permettent de vous protéger et d’être couvert en cas de dommage causé pendant ou après la livraison d’un chantier.
Qui sommes nous
Tracktor est la 1ère plateforme française de location de matériel en ligne.
Le site permet au professionnel de louer un matériel adapté à ses besoins, à proximité de son site et à des prix
jusqu'à 40% moins cher en seulement 3 clics.
Parce que l'innovation n'attend pas, prenez une longueur d'avance avec la newsletter Tracktor
Inscrivez-vous à la newsletter